Les percussions
octobre 07, 2012
Ces instruments existent depuis la nuit des temps et dans toutes les cultures. Chocs, cliquetis et bruissements sont nés des bruits de la vie.
Si les percussions sont très présentes dans les musiques d'Amérique, d'Asie et surtout d'Afrique, elles ont été longtemps négligées en Europe.
Elles n'entrent que timidement dans l'orchestre vers le milieu du XVIIIè siècle, et leur rôle y reste secondaire. Le jazz et la musique contemporaine leur permettent enfin de s'affirmer en tant que famille instrumentale à part entière.
LES ACCESSOIRES
Les castagnettes
Simples morceaux de bois entrechoqués, les castagnettes ont pour origine le claquement ancestral des mains. Si les castagnettes du flamenco sont en bois, il en existe en métal, en Inde et en Afrique du Nord.
Les claves
Simples morceaux de bois entrechoqués, les claves sont issues du claquement ancestral des mains. Elles viennent de la musique traditionnelle cubaine.
Le grelot
Le grelot est en métal et contient une bille d'acier.
Le guiro
Le guiro est un cylindre de bois ou de bambou évidé et strié, que l'on racle. Les hommes préhistoriques fabriquaient un instrument de ce type à partir d'os d'animaux.
Les maracas
Les maracas, que l'on trouve en Afrique et en Amérique du Sud, sont des calebasses séchées remplies de graines.
Le tambour de basque
Il est issu de la famille des tambours sur cadre – agrémentés de cymbalettes, d’anneaux, de grelots et de sonnailles diverses –, que l'on trouve aux quatre coins du monde dans les musiques traditionnelles.
Le triangle
Ce petit instrument, presque ridicule tant il est simple, sait pourtant se faire entendre grâce à son timbre aigu riche en harmoniques, même quand l'orchestre joue très fort.
Le wood-block
Le wood-block est un morceau de bois creux sur lequel on frappe. En Asie, certains de ces instruments sont de grande taille et émettent un son rond et chaud, et d’autres, de petite taille, un son suraigu.
LES CLAVIERS
Les cloches tubulaires
Elles remplacent avantageusement les cloches d'église, car, outre leur maniabilité, elles offrent un système d'étouffoir actionné par pédalier, libérant ainsi les deux mains pour un jeu plus véloce.
Le glockenspiel
Ses lames métalliques, plus petites que celles du vibraphone, sont frappées avec des baguettes de laiton. Employé dans l'orchestre depuis le XIXe siècle, le glockenspiel a un cousin à touches que l'on peut entendre dans La Flûte enchantée de Mozart.
Le marimba
Plus grave que le xylophone, dont il est inspiré, le marimba vient du Guatemala. Il apparaît dans l'orchestre vers 1950.
Le vibraphone
Inventé en 1920, le vibraphone rendu célèbre par Lionel Hampton et Milt Jackson, est utilisé en jazz et en variétés. Comme le piano, il possède une pédale qui permet de prolonger la résonance des lames métalliques. Il apparaît dans l'orchestre vers 1950.
Le xylophone
Comme celles du balafon africain, instrument dont il est inspiré, ses lames sont en bois, et malgré sa richesse, les compositeurs d'aujourd'hui lui préfèrent souvent le marimba, qui offre plus de possibilités.
LES METAUX
La cloche de vache
Elle est le plus souvent en fer blanc. Elle intervient dans l'orchestre symphonique au XXe siècle, dans la musique de jazz et dans la musique de danse latino-américaine.
Les cymbales frappées
Leur timbre éclatant colore ponctuellement la musique d'orchestre, alors qu'il est omniprésent dans les musiques de jazz et de rock.
La cymbale suspendue
La cymbale suspendue est posée sur un pied lui permettant de résonner librement. On en joue avec des baguettes de bois, de fil ou de feutre selon la sonorité désirée. Elle est un des éléments de la batterie de jazz.
Le gong
Venu d'Asie, ce grand disque de bronze fondu offre une sonorité ample et majestueuse qui sied aux instants solennels.
Le tam-tam
Le tam-tam est fait d'une plaque dont le diamètre varie entre 10 centimètres et 2 mètres. On le frappe avec les mains ou avec des baguettes. Il produit une vibration de longue durée et un son de forte puissance.
LES PEAUX
Les bongos
Les bongos sont de petits tambours à une peau qui viennent des Antilles, où ils sont joués traditionnellement avec les mains.
La caisse claire
Héritière du tambour à l'histoire millénaire, la caisse claire se caractérise par une sonorité fine et élégante.
La grosse caisse
C'est le plus grave des instruments à peau. On en joue avec des mailloches au sein de l'orchestre, ou avec une pédale actionnée au pied dans la batterie.
La timbale
Longtemps cantonné à la musique militaire, cet ancien trophée de guerre est aujourd'hui devenu l'instrument qui dirige le pupitre des percussions.
Le tom-tom
Il a été créé pour la batterie, dans laquelle il remplace les tambours africains. Qu'il ait une ou deux peaux, on peut l’accorder. Il existe des tom-toms de toutes les tailles.
LA CLASSIFICATION EXACTE
En réalité, les instruments se classent en 2 catégories :
Membranophones
Famille d’instruments de musique dont le son est produit grâce à une membrane tendue que l’on fait vibrer par percussion, vibration, friction ou soufflement. Les tambours à percussion constituent le groupe le plus important.
1) Les timbales
Elles se composent d’une membrane tendue sur un bassin métallique percé au fond d’un trou. Leur diamètre varie de 55 à 80 cm. La membrane est frappée par des mailloches en feutre, en flanelle ou en éponge, parfois par l’intermédiaire d’un pied (timbale à pied).
2) Tambours cylindriques
Il existe des tambours à une ou deux peaux. Dans le second cas, la membrane de percussion est placée au-dessus tandis que la membrane de résonance est située en-dessous. Parmi les plus fréquemment utilisés, citons le tambourin provençal, le tambour militaire, la grosse caisse, les bongos, les congas.
3) Les tambours à friction, assez rares, émettent une sorte de vrombissement (la « cuica » brésilienne, utilisée dans les orchestres de samba, produit des sons graves ou aigus, puissants, et semblables à des éclats de voix ou à des rires).
4) Les tambours à airs (mirlitons), en forme de tubes.
Idiophones
Ensemble des instruments qui produisent leur son par la vibration de leur propre matière, sans intermédiaire (air, corde, membrane). Ils font partie du groupe des percussions et sont classés selon le mode de production du son. Ils peuvent être frappés, pincés, frottés ou à air. La classification détaillée des idiophones se réfère à la facture, la forme et au matériau.
1) Idiophones par percussion directe
Cette famille regroupe les idiophones par entrechoc, généralement en bois ou en métal (claves, castagnettes, cymbales, etc.) et les idéophones par percussion, ensemble très vaste. Un objet percutant intermédiaire est nécessaire (mailloche, maillet, baguettes, verges, balais, battants). On distingue les baguettes percutées (triangle, xylophones et métallophones), les tubes percutés (tubaphones, cloches tubulaires), les disques percutées (cymbales, gong, etc.) et les volumes percutés (cloches, carillons en verre, tambours à fente, etc.).
2) Idiophones par percussion indirecte
Il faut agiter l’instrument tout entier pour produire le son. On distingue les idiophones par secouement (sistre, grelots, maracas, chaînes à bruire, feuille de métal, etc.) et par raclement (guiro, crécelle, etc.).
3) Idiophones par pincement (boîtes à musique ou guimbarde)
4) Idiophones par friction (scie musicale, harmonica de verre)