Paroles de musiciens



André SCHAEFFNER, Les racines africaines du jazz, 1926, « La syncope chez les chanteurs nègres reste un accent doux : elle est moins d’ordre de l’écriture métrique que dans une façon subtile d’avaler les mots. »


Martial SOLAL, Méthode d’improvisation jazz, « La croche est l’arme principale du musicien de jazz. »


MONK (in Monk de L. De Wilde), « C’est un solo lent joué en accéléré. »


MILES : « Les musiciens me donnent toujours des thèmes avec des accords que je ne voulais pas jouer. Cette musique était trop épaisse.»


MILES : « Je n’aime pas les arrangements compliqués, ça crispe les musiciens.»


MILES : « Bill Evans… voyage dans le temps… [joue]… en deçà du rythme.»


MALSON : « Parker, dans Koko, annonçait l’agonie de la joliesse.»


A. SHEPP : « Le nouveau jazz, c’est le vieux jazz. Rien de vraiment nouveau là-dedans, si ce n’est un message qui n’avait pu être formulé jusqu’à maintenant.»


Marion BROWN : « Les trucs harmoniques au piano, les rythmes réguliers, c’est un jazz très proche de l’Amérique Blanche. »


JALARD : « L’écoute de… Coleman… ne peut s’opérer qu’à partir de la saisie sous-jacente de ce qu’il transgresse. »


G. RUSSELL, Jazz review, 1960, « Parker is ‘The last full blossoming of a Jazz Music that vas based on chords.”


G. RUSSELL, Jazz review, 1960, « The modal period that Miles is in now is a rebellion against the chords. »


G. RUSSELL, Jazz review, 1960, « Vertical and horizontal thinking are two basic forces underlying all Jazz. »


G. RUSSELL, Jazz review, 1960, « There is a fusion of vertical and horizontal thinking when they are both approached chromatically. When the soloist does graduate into the chromatic implications of vertical and horizontal playing, then the two things fuse. » = Harmolodie


ORNETTE COLEMAN «Pan tonal: par cela je désigne que depuis que toutes choses sont relatives, alors, vous pouvez toutes les utiliser: vous êtes libre d’utiliser n’importe quoi avec «importe quoi d’autre.»


O. COLEMAN : « Qu’est-ce que la tonique… et où est-elle ? »


RUSSELL : « Ornette is a Pantonal musical thinker. »


DESNOS : « Unir le langage populaire à une atmosphère inexprimable. »


QUENEAU : « Elever le langage parlé à la dignité du langage écrit. »


COCTEAU : « Le Jazz est une syntaxe. »


CARLES ET COMOLLI : « L’improvisation est ce qui lie la musique à l’accident qu’il y a à vivre.»


Blague de PARKER pour définir l’improvisation : « L’improvisation… c’est… oui oui non oui non oui non non oui… »


CARLES ET COMOLLI (FJBP) : « Je suis un Noir et un jazzman… Et, en tant que Noir et jazzman, je me sens misérable. »


CARLES ET COMOLLI (FJBP) : « Le Free Jazz se donne, très vite, pour un acte de résistance culturelle: la ré appropriation.., par les Noirs américains, musiciens et auditeurs, d’une musique qui originellement fut leur, c’est à dire qu’ils fabriquèrent dans des conditions historiques, sociales et culturelles.., qui furent leurs sans partage. »


CARLES ET COMOLLI (FJBP) : « Non seulement la société américaine a tiré profit du jazz économiquement et culturellement, mais, le parasitant, elle en a sans cesse contrôlé et influencé le développement stylistique, lui imposant ses normes esthétiques et commerciales, des formes et une finalité qui... ne voulait pas répondre à ce que les Noirs américains cherchaient dans leur musique. »


MILES (in l’autobiographie) : « Dans le be-bop, la musique contenait beaucoup de notes : Diz et Bird enfilaient notes et accords de passage très rapides, car c’était ainsi qu’ils entendaient tout; leurs voix étaient comme ça: rapides, dans le registre supérieur. Leur concept musical, c’était PLUS, pas moins. Moi, je voulais élaguer les notes. »


MILES (in l’autobiographie) : « Inutile de se soucier de grilles ou de trucs comme ça. On peut tirer davantage de la ligne musicale. Quand on travaille de façon modale, le défi, c’est de voir à quel point on peut devenir inventif sur le plan mélodique. »


PARKER in BERENDT : « J’étais fatigué des accords de passage stéréotypés qu’on utilisait constamment à l’époque, et je ne cessais de me dire qu’il devait exister autre chose. Je l’entendais parfois, mais j’étais incapable de le jouer. »


PARKER in BERENDT : « Un soir je travaillais Cherokee et j’ai remarqué qu’en utilisant les intervalles supérieurs d’un accord comme la ligne mélodique et en les soutenant par des accords de passage, j’étais capable de jouer ce que j’entendais. Je renaissais. »


A. HODEIR : « La variation en jazz est une variation “sur aucun thème.” »
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